2005 - Aliens Of The Deep
Deux ans après Les fantômes du Titanic, James Cameron nous entraîne une nouvelle fois dans les profondeurs de l'océan avec Aliens of the deep. Et si la technique employée demeure inchangée (la 3D numérique pour laquelle il conviendra de chausser à nouveau des lunettes ad hoc), le but de ces plongées est à présent tout autre.
Moins de 3% des profondeurs de l'océan auraient été explorées à ce jour, soit à peu près aussi peu que notre connaissance de l'univers. Et c'est précisément ce parallèle entre deux mondes inconnus qui motive ces nouvelles descentes abyssales : les êtres vivants qui peuplent les grands fonds pourraient parfaitement ressembler aux créatures que nous serions amenés à rencontrer un jour dans notre exploration du système solaire, et notamment de certaines lunes de Jupiter couvertes elles aussi d'immenses étendues aquatiques.
Pour se lancer à la découverte de cette immensité inconnue, Cameron a une nouvelle fois fait appel à différents scientifiques et aux mêmes prouesses technologiques que pour Les fantômes du Titanic.
Mais il ne s'embarrasse plus à présent à nous en expliquer le fonctionnement (d'où un petit quart d'heure de moins) et nous plonge directement au coeur de cette faune et de cette flore qui risquent d'en surprendre plus d'un dans ses formes (un poisson comme vous n'auriez pas pu en rêver, même dans vos pires cauchemars) et leurs comportements (des êtres vivant au contact d'émanations gazeuses brûlantes ou encore capable de se passer de toute forme d'énergie solaire !).
À tel point que, comme le dit lui-même le cinéaste, les créatures que l'on y croise valent tous les films de science-fiction que l'industrie du cinéma ne pourrait jamais imaginer.
Le but premier reste néanmoins l'émerveillement de la découverte et non les explications scientifiques finalement assez peu nombreuses et par ailleurs suffisamment vulgarisées pour être accessibles à tous.
Moitié documentaire, moitié fiction, Aliens of the deep est avant tout une très jolie incitation à la découverte, au voyage et à l'évasion (magnifiée par la pureté et la profondeur des images de la 3D numérique) comme le prouve ce final où profondeurs marines réelles et rencontres extra-terrestres (fictives ?) se combinent dans un dernier plan en forme de clin d'oeil à un certain Abyss.